On ne ressort jamais indemne d'un cambriolage. Si beaucoup de victimes subissent un choc post-traumatique, d’autres assurent que la perte matérielle n’est rien comparée au viol de leur intimité. Explications.
Un cambriolage fait voler en éclat notre sentiment de sécurité
Rien n’y fait. Ni l’augmentation constante du nombre des cambriolages perpétrés en France pas plus que l’importante couverture médiatique dont ils font l’objet : nous sommes, pour une immense majorité d’entre nous, convaincus d’être à l’abri des cambriolages.
Jusqu’au jour où nous nous faisons cambrioler, faisant par la même voler en éclat notre sentiment de sécurité. Or, et ce sont les médecins qui le disent, ce dernier fait partie de nos besoins vitaux après ceux de boire, de manger et de dormir.
Un cambriolage est comparable à un viol de notre intimité
Certains d’entre nous perçoivent leur logement comme un prolongement d'eux-mêmes. Voilà pourquoi il n’est pas rare d’entendre des victimes de cambriolages dire qu’elles ont l’impression que l’on a violé leur intimité.
Dans tous les cas, découvrir son lieu d’habitation cambriolé entraîne chez le plus grand nombre un état de stress post-traumatique pouvant se manifester par des cauchemars, des idées intrusives (les images de notre logement cambriolé nous hantent, on pense au cambriolage à n'importe quel moment de la journée…). La peur que cela se reproduise devient quotidienne.
Le vol d’objets de valeurs est loin d’être la première préoccupation des victimes
Il est d’autant plus important de se protéger des cambriolages que les séquelles sont plus intimes que matérielles. Quelques chiffres tirés de diverses enquêtes menées par l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) abondent en ce sens.
D’après vous, quel aspect a le plus fort impact sur les Français victimes de cambriolage ?
- Pour 43 % d’entre eux, c'est la perte d'objets à caractère sentimental
- Pour 38 %, de savoir que des inconnus sont entrés chez elles
- Pour 36 %, les dégâts occasionnés par les cambrioleurs
- Pour 28 %, les tracasseries administratives qui suivent un cambriolage
- Et pour seulement 17 %, le vol d'objets de valeur.
La question n’est donc pas tant de savoir que faire après un cambriolage, mais plutôt quelles précautions prendre en amont pour ne pas avoir à traverser cette épreuve.
Le saviez-vous ?
En cas de confrontation directe avec le voleur, un suivi psychologique est souvent nécessaire pour la victime.